Comprendre le diabète :
les mécanismes du diabète de type 1, 2 et gestationnel
L’insuline, hormone indispensable au
fonctionnement de notre organisme
Pour fonctionner, notre organisme a besoin d’énergie fournie principalement par les sucres (glucides) issus de notre alimentation. La digestion les transforme notamment en molécules de glucose qui sont acheminées jusqu’aux cellules par le réseau sanguin. Quand tout fonctionne bien, le pancréas détecte l’augmentation du taux de glucose dans le sang (glycémie) ; il produit alors, via les îlots de Langerhans, la quantité d’insuline nécessaire permettant au glucose de pénétrer dans les cellules de nos muscles, des tissus adipeux, du foie. C’est à l’intérieur de ces cellules que le glucose est transformé en énergie. Le diabète perturbe la production de l’insuline par le pancréas et empêche ainsi notre organisme de bien assimiler le sucre issu de notre alimentation. Le sucre reste donc dans le sang.
Le taux habituel de glucose dans le sang (source Fédération Française des Diabétiques):
Le diabète en chiffres
Selon la Fédération Internationale du Diabète, en 2015, 415 millions de personnes vivent avec un diabète dans le monde. En France, plus de 3 millions de personnes suivent un traitement médicamenteux pour un diabète (soit 4,7% de la population). A cela, s’ajoutent les personnes vivant avec un diabète qui s’ignorent. Fédération Française des Diabétiques.
La majorité des personnes a un diabète de type 2, non insulinodépendant (76 %).
Le diabète de type 1 représente 6 % des cas de diabète traité.
Comprendre le diabète de type 1
Il représente environ 6% des personnes vivant avec un diabète et peut survenir à tout âge. Selon l’Institut national de veille sanitaire (INVS), chez les enfants et adolescents de moins de 15 ans, en France, la fréquence du diabète de type 1 est de 13,5 pour 100 000. Elle est en augmentation régulière depuis 20 ans (+ 3,7 % par an).
Les symptômes permettant de prévenir le diagnostic :
• Besoin fréquent d’uriner
• Soif intense
• Perte de poids
• Fatigue
• Manque d’intérêt et de concentration
• Vision floue
• Vomissement et mal au ventre (souvent confondus avec la grippe)
• Haleine « pomme verte »
• Troubles de la conscience (coma).
Le diabète de type I est une maladie « auto-immune » : nos propres anticorps détruisent les cellules du pancréas (les ilots de Langherans) qui ne peuvent, dès lors, plus produire l’insuline nécessaire à la pénétration du glucose dans les cellules de nos muscles, des tissus adipeux, du foie. Pourquoi ? On ne le sait pas encore. Des facteurs génétiques et environnementaux seraient sans doute en cause. Les recherches continuent…
Le traitement consiste à maintenir sa glycémie stable, au plus près des taux normaux :
• par le suivi de sa glycémie
• par l’apport d’insuline à l’organisme pour pallier le fait que l’organisme n’en produise plus :
– par injection avec un stylo à insuline,
– avec une pompe à insuline qui distribue de l’insuline en continu.
• par la gestion des facteurs qui jouent un rôle sur la glycémie comme l’alimentation, l’activité physique, le stress…
Comprendre le diabète de type 2
Il représente environ 85% des personnes avec un diabète et survient généralement après 40 ans.
Certains symptômes ressemblent au diabète de type 1 :
• Besoin fréquent d’uriner
• Soif intense
• Augmentation de la faim
• Fatigue
• Augmentation des infections (urinaires, génitales…)
Dans un diabète de type 2, le pancréas sécrète de l’insuline, mais
• soit celle-ci est produite en quantité insuffisante,
• soit l’organisme réagit mal à l’insuline produite et l’empêche d’agir.
Dès lors, l’insuline ne peut plus jouer son rôle de régulateur de glycémie : le glucose ne peut plus pénétrer dans les cellules et reste en trop grande quantité dans le sang.
On connait mieux les cause du diabète de type 2. Il peut être d’ordre génétique ou environnemental (lié au surpoids, à une alimentation déséquilibrée, à une activité physique trop faible…).
Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, sont ainsi des actions de prévention qui peuvent être mises en place par les personnes à risque (avec antécédents familiaux, en surpoids…).
Le diabète de type 2 se traite, dans un premier temps en améliorant son alimentation, par une augmentation de l’activité physique et par une perte de poids.
Dans un deuxième temps, des antidiabétiques oraux pourront être prescrits.
Dans un troisième temps, le diabète peut évoluer. Si la sécrétion d’insuline devient trop faible, voir cesse, les injections d’insuline peuvent devenir indispensables.
Comprendre le diabète gestationnel
Le diabète gestationnel, ou diabète de grossesse, se développe chez la femme enceinte, aux alentours de la fin du deuxième trimestre. Le risque de le contracter augmente lors des grossesses après 35-40 ans. Dans la plupart des cas, il disparaît après la grossesse à moins qu’il ne révèle un diabète méconnu, de type 1 ou 2. Les symptômes restent une soif intense, le besoin fréquent d’uriner, une grande fatigue. Le traitement réside en une alimentation équilibrée hypoglucidique (des aliments avec un index glycémique faible) et privilégiant les fibres, des repas fractionnés pour étaler l’ingestion des glucides, une activité physique compatible avec la grossesse. Dans quelques cas, l’insuline par injection sera nécessaire.