Parler de son diabète à son travail
Avec un diabète, on peut poursuivre un cursus scolaire normal et exercer son métier. Pourtant, peut-on exercer toutes les professions avec un diabète ? Doit-on signaler sa pathologie lors d’une embauche ? Et au médecin du travail ? Mes collègues doivent-ils être au courant ? Autant de questions qui méritent des réponses précises.
Choisir son métier avec un diabète
Avec un diabète, on peut exercer quasiment tous les métiers. Certaines professions sont malgré tout déconseillées. Ce sont notamment celles qui sont liées à la sécurité, et pour lesquelles, certains symptômes comme l’hypoglycémie (baisse de vigilance possible) ou des complications (baisse de la vue…) pourraient entraîner un danger pour le salarié ou pour des tiers. On peut citer par exemple les métiers d’agents de sécurité, les travailleurs en hauteur, les travailleurs sur des machines-outils dangereuses…
Parler ou non de son diabète à l’embauche
A l’embauche, rien ne vous oblige à informer qui que ce soit de votre diabète. « Pour un employeur qui ne connait pas la pathologie, le diabète est synonyme de maladie chronique, elle-même synonyme d’absences, note Claude, vivant avec un diabète de type 1 depuis 17 ans. Lors de mes entretiens d’embauche, je n’en ai donc jamais parlé : on m’embauche pour mes compétences et c’est tout. »
Parler ou non de son diabète au médecin du travail
Le médecin du travail est tenu au secret professionnel. Ainsi, même si vous décidez de lui parler de votre diabète, il ne doit en aucun cas en référer à votre employeur. En revanche, il doit se prononcer sur votre aptitude à tenir votre poste de travail. Il a également un rôle de prévention et pourra vous aider à aménager votre poste, vos horaires, etc. si votre état de santé le nécessite.
Revenons au cas de Claude : « Je travaillais en horaires décalés, ce qui n’était guère compatible avec une bonne gestion du diabète. Les prises alimentaires étaient compliquées. Mon diabète s’est trouvé de plus en plus déséquilibré. Le médecin du travail qui avait respecté mon choix de ne pas en parler à mon employeur m’a cependant convaincue d’en discuter avec lui. Celui-ci a compris et aménagé mes horaires. »
Parler ou non de son diabète à ses collègues
Parler de son diabète à quelques collègues de confiance peut être rassurant. En cas d’hypoglycémie sévère, ils sauront comment réagir, être présents pour vous et donneront des informations essentielles aux secours éventuels si besoin. « Le diabète peut ne pas être une difficulté au travail, assure Claude. A nous de montrer que ça ne pose pas de problème. J’ai même plutôt moins d’arrêts maladie que d’autres de mes collègues. Si l’on décide de ne pas en parler à son employeur, il est quand même important que quelques personnes soient au courant en cas d’urgence. » Selon Jean, avec un diabète de type 2, « le diabète n’empêche pas de travailler. Il est important d’en parler, de ne pas cacher sa maladie, sans quoi, on s’enferme dans une bulle à l’écart de tout le monde. »
En conclusion
Pour répondre à d’autres questions que vous vous poseriez sur le diabète et le travail, la Fédération Française des Diabétiques a édité un document qui vous parlera notamment de l’Attestation carte vitale anonymisée, du statut de travailleur handicapé, etc. A télécharger ici