Pratiquer une activité physique

Les bienfaits de l’activité physique quand on a un diabète

Il est démontré scientifiquement que le sport favorise la circulation sanguine, permet une meilleure oxygénation des organes et la consommation du glucose présent dans le sang par les muscles. Le diabète est ainsi mieux équilibré et les artères souffrent moins de la présence excessive de glucose. Au fil du temps, le sport améliore la sensibilité des cellules à l’insuline : les cellules ont donc moins besoin d’insuline pour consommer le glucose. Au niveau psychologique, le sport est également essentiel. Il favorise l’intégration sociale, améliore l’image que l’on a de son corps, diminue l’anxiété… et permet ainsi de mieux intégrer son diabète.

LE SPORT :
• diminue la tension artérielle
• améliore la sensibilité des cellules à l’insuline
• diminue le risque d’accident cardio-vasculaire
• régule le taux de tri-glycérides
• diminue la masse graisseuse
• favorise la prise de muscle
• contribue au bien-être général de la personne

Avec ou sans diabète, l’activité physique est essentielle à la bonne santé de tout un chacun.

Précautions à prendre avant de commencer

Il n’est pas nécessaire de pratiquer un sport de façon intensive pour en apprécier les bénéfices. Si vous n’avez pas pratiqué de sport depuis longtemps, consultez au préalable votre médecin pour pratiquer un bilan médical. Le praticien vous fera notamment passer un test d’effort pour éliminer toute contre-indication. Commencez doucement ! Au quotidien, prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, effectuer les courts trajets en vélo ou à pied plutôt qu’en voiture… sont des exercices simples à mettre en œuvre.

Quelles activités sportives pratiquer ?

Vélo, marche à pied soutenue, natation, footing, danse, football, basket-ball… à chacun de trouver l’activité (les activités) qu’il aura envie de pratiquer sur le long terme, régulièrement, tout en se faisant plaisir ! Pour se motiver, on peut se fixer des objectifs, à conditions que ceux-ci demeurent réalistes par rapport à ses capacités, son niveau, son état de santé, etc. Tous les sports peuvent être pratiqués. Certains, cependant, sont déconseillés quand le risque d’hypoglycémie met en danger le pratiquant et d’autres personnes. On parle là de deltaplane, de sport mécanique, etc. De même, les sports de combat qui pourraient provoquer des lésions rétiniennes par exemple (la boxe) sont également déconseillés. Sur le site de l’Fédération Française des Diabétiques vous trouverez des indicateurs permettant d’évaluer votre activité physique quotidienne.

C’est décidé, je commence le sport avec mon diabète

Lors d’une activité sportive, les cellules ont besoin d’énergie et donc de plus de glucose. Le risque d’hypoglycémie augmente ainsi en fonction de l’intensité et de la durée de l’effort produit. Mesurez votre glycémie avant, pendant et après l’effort. Cela permet de prévenir une hypoglycémie mais également d’apprendre à connaître les réactions de votre corps en fonction de l’intensité, de la durée, du moment de l’exercice.

–      Diabète de type 2

Mesurer sa glycémie permet d’adapter votre traitement en diminuant les doses de médicaments hypoglycémiants par exemple (insuline, glinides, sulfamides) et de réguler les quantités de glucides à ingérer avant, pendant et après un effort. Pendant l’activité sportive, prenez garde à vos pieds. Une ampoule ou une lésion peuvent s’aggraver avec un diabète. N’oubliez pas de boire de l’eau tout au long et après l’effort.

–      Diabète de type 1

Avant de commencer une activité sportive, vérifiez votre glycémie. Elle doit se situer entre 120 et 250 mg/dl.
• En dessous de 60 mg/dl : se resucrer et ne pas commencer le sport avant la disparition des signes d’hypoglycémie.
• Entre 60 et 120 : le risque d’hypoglycémie pendant l’activité est fort. Prenez une collation avant de commencer.
• Entre 120 et 250 : on peut commencer l’activité sans prendre de collation.
• Au-dessus de 250 : vérifiez que vous n’avez pas d’acétone dans les urines.  L’augmentation des corps cétoniques dans l’organisme se produit quand l’insuline est en quantité trop insuffisante pour faire pénétrer le glucose dans le sang. Ne pouvant utiliser le glucose, les cellules vont se fournir en énergie en dégradant les graisses. Ce phénomène entraîne une production de corps cétoniques et une hyperglycémie puisque le glucose n’est plus assimilé par les cellules. La pratique du sport dans ces conditions augmente encore le déséquilibre. Une acidocétose peut mener au coma.

Dans les heures qui suivent un effort physique, l’organisme absorbe le glucose du sang pour reconstituer ses réserves, entraînant des hypoglycémies tardives : les mesures de la glycémie sont importantes, même plusieurs heures après l’exercice. Si la glycémie est trop basse, loin d’un repas, il est nécessaire de prendre une collation. Dans tous les cas, dans cadre d’une activité sportive, on contrôle sa glycémie, on s’échauffe, on s’écoute ! Si l’on ressent une fatigue inhabituelle, on s’arrête et on contrôle sa glycémie.

Les programmes d’éducation thérapeutique

En apprenant à écouter son corps, en notant les réactions de son organisme à tel effort, telle alimentation, telle médication, vous saurez mieux adapter votre alimentation, votre traitement et votre effort pour que la pratique sportive se déroule dans les meilleures conditions. Les programmes d’éducation thérapeutique sont aussi là pour vous aider. Des professionnels de santé mais aussi d’autres personnes vivant avec un diabète vous permettront de mieux appréhender votre activité sportive, vous donneront des conseils pour retrouver tout le plaisir de faire du sport. Vous pourrez également échanger avec les participants sur vos appréhensions, partager des bonnes pratiques, etc.